Aaaaah, ces petits êtres merveilleux ! On les aime, on les chérit, leurs grands yeux nous éblouissent, leur rire nous fait fondre,…
Oui mais ?
Quand est-ce qu’on crochète maintenant ? ^^
Je me souviens encore de cette douce naïveté qui me faisait penser que je crochèterais pendant qu’il jouerait – tout seul – ferait une sieste – de 3 heures – dormirait – jusqu’à 8h du matin… Ah, AH, AH.
J’ai vite compris.
Il fallait trouver des stratagèmes (j’ai soudainement augmenté mon temps aux toilettes par 2 ; je n’ai plus jamais rangé un projet commencé pour le reprendre le lendemain, au cas où j’avais le temps de faire 2 mailles en passant par là ; j’ai emporté mon crochet PARTOUT avec moi au cas où mon fils trouverait quelque chose ou quelqu’un de suffisamment intéressant pour qu’il ne me sollicite pas pendant 5 minutes d’affilée…)
Et, je dois tout de suite avouer que j’ai un peu menti, parce qu’à qui vais-je faire croire que depuis 2 ans, je n’ai pas laissé la porte des toilettes ouverte en y allant pour éviter les pleurs et les cris d’abandons désespérés de l’autre côté :D
Mais petit à petit, on apprend vraiment. On observe, on entend des conseils, on lit des livres…
« La clé, c’est d’impliquer l’enfant ».
AH !
Ni une, ni deux, je lui ai tendu une pelote et un crochet… Et en trois minutes chrono, il a mis le boxon comme jamais aucun de mes chats n’avait réussi à le mettre avec les mêmes accessoires auparavant.
Bon.
C’était rigolo 2 minutes, mais c’est pas vraiment PERENNE comme solution :D
En vrai, « impliquer » l’enfant, c’est l’investir d’une tâche UTILE. Pour qu’il se sente important. Parce qu’il adore aider. Pour passer du temps de qualité avec nous.
Alors, au lieu de lui tendre ses crayons et un livre de coloriage au hasard en lui disant « tiens, tu peux dessiner, c’est rigolo », je lui ai tendu un croquis de ce que j’étais en train de crocheter et lui ai dit « tu voudrais aider maman à trouver d’autres jolies couleurs pour l’ours champignon ? »
Je ne vais pas te mentir une 2ᵉ fois, il a un peu plus de 2 ans, sa capacité de concentration sur une même activité n’est quand même jamais très très longue… Mais rien que cette petite reformulation a TOUT changé ! Je n’ose même pas imaginer avec des enfants plus grands ! Leur demander de faire plusieurs propositions, choisir ensemble, et puis vraiment leur crocheter dans les couleurs qui leur plaisent à eux ?
Et puis pourquoi pas sortir la pâte à modeler, leur demander s’ils arriveraient à reproduire le modèle ? Et quand c’est terminé, les envoyer dans le jardin ou dans leurs jouets chercher des petits trésors à intégrer aux photos de nos créations terminées ?
Une fois qu’on commence, les possibilités sont presque infinies ! Le tout est de les impliquer POUR DE VRAI. En plus, ils seront encore plus contents de recevoir (ou d’offrir) la création finie, parce qu’ils y auront participé. WIN WN !
Ce petit épisode m’a inspirée à ajouter des pages de coloriages à mes patrons. Une pour nous, pour choisir nos couleurs (et puis tout le monde n’a pas d’enfant ^^) et une autre à imprimer à l’infini à donner à ses bouts de chou.
Retrouve le modèle de Champinours dans ma boutique, sur Etsy ou sur Ravelry (et tu peux lire cet article pour t’aider à faire un choix entre les 3 plateformes ^^)
PS : Je suis hyper curieuse de savoir si tu as d’autres astuces pour crocheter avec des tous petits ! On n’en aura jamais assez :p
